Alimentation
Que manger en cas de dysphagie ?
Août
La dysphagie, ou trouble de la déglutition, complique considérablement l’alimentation au quotidien. Avaler devient inconfortable, parfois dangereux, et nous devons alors adapter nos repas pour éviter les désagréments, tout en préservant le plaisir de manger. Une alimentation appropriée, bien pensée et savoureuse reste possible, même avec des contraintes. Vous allez comprendre comment structurer vos repas en cas de dysphagie, sans négliger l’apport nutritionnel ni l’aspect gustatif.
Adapter les textures : la priorité absolue
La première étape est de bien comprendre ce qu’est la dysphagie et son origine. Pour cela, nous vous conseillons de consulter des articles spécialisés à lire sur ce site. Le second réflexe, lorsqu’on cherche des conseils fiables sur la dysphagie, c’est de comprendre l’importance des textures. On ne peut plus se contenter d’aliments classiques : ils doivent être modifiés, mixés, ramollis ou épaissis.
Il faut privilégier :
- Les purées lisses, sans morceaux
- Les potages épaissis
- Les compotes, mousses, flans, œufs brouillés
- Les boissons épaissies à l’aide de gommes ou poudres spécifiques
En revanche, on évitera les liquides clairs (eau, jus, thé) non épaissis, les aliments secs ou friables (pain, biscuits), les aliments fibreux (poireaux, céleri) et les textures mixtes (soupe avec morceaux).
Maintenir une alimentation équilibrée
Même avec des restrictions, il est essentiel d’avoir des apports suffisants en :
- Protéines : via des purées de viande, poissons mous, œufs, tofu, yaourts riches
- Féculents : pommes de terre, pâtes très cuites mixées, purées de légumes secs
- Légumes : mixés avec un filet d’huile pour le goût et les calories
- Fruits : compotes, purées crues, mousses
Il peut être utile d’ajouter du lait entier, du beurre, de l’huile ou de la crème pour enrichir les plats, éviter la dénutrition et rendre les purées plus onctueuses.
Le rôle des épaississants
Les épaississants sont des alliés indispensables. Ils permettent de stabiliser les liquides et d’obtenir une consistance adaptée à chaque profil de dysphagie (nectar, miel ou pudding). On les retrouve sous forme de poudre à base de gomme xanthane ou amidon, faciles à doser selon les besoins.
Boire devient alors plus sûr, même en cas de difficulté sévère. L’hydratation ne doit jamais être négligée : eau épaissie, lait, jus mixés, potages épais et yaourts permettent de varier les plaisirs.
Conseils pratiques au quotidien
- Fractionnons les repas pour éviter la fatigue (5 à 6 petits repas par jour)
- Installons-nous en position droite pour manger et rester ainsi au moins 30 minutes après le repas
- Mangeons lentement, en petites bouchées, en évitant de parler en mangeant
- Supprimons les distractions pendant les repas pour rester concentrés
Le recours à des produits industriels adaptés, disponibles en pharmacie ou dans certaines enseignes spécialisées, peut aussi être utile, notamment en phase aiguë.
L’importance de l’environnement et de l’accompagnement
La dysphagie impacte le rapport à l’alimentation, souvent vécu comme frustrant. Un environnement calme, familier, une belle présentation des assiettes, une ambiance conviviale et l’écoute du patient sont tout aussi importants que le contenu de l’assiette. L’accompagnement par un orthophoniste, un diététicien ou un médecin spécialisé est vivement conseillé.
Conclusion
La dysphagie n’implique pas une alimentation monotone ou triste. Avec un peu de préparation, de vigilance et d’inventivité, il est tout à fait possible de se nourrir de manière sûre, équilibrée et agréable. Adapter les textures, enrichir les plats, respecter certaines postures et gestes simples, voilà autant de clés pour retrouver un rapport serein à l’alimentation. N’hésitez pas à consulter des professionnels de santé, et à vous inspirer de sources fiables, pour retrouver un véritable plaisir de manger, même en cas de dysphagie.
